| NPRPELIC MR re pee HARVARD UNIVERSIT Y. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY 43. ba BEQUEST OF WILLIAM McM. WOODWORTH. De 2, 1gIs- ‘3 } DE MÉDECINE DE PARIS ; M E DOOTORAT EN MÉDECINE … Préseniée el soutenue le Jeudi 2 Maï 1898, d uno heure (OXYURE VERMICULAIRE) par. \ Théophile FRAYSSE Né à Saint-Angeau (Charente), le 21 janvier 1859 Pi ésident à M. LABOULBENE, professeur. HALLOPEAU, professeur. : CHANTEMESSE et MARFAN, agréges, Lee ges : MM. a | 7 IMPRIMERIE DAS THÈSES DE MÉDECINE OLLIER-HE NRY no D, RUE DE. L'ÉCOLE DE MÉDECINE, 11, 13 RARES 1806 = _ FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS _ Année 1895 T H F Q E Ie POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE Présentée el soutenue le Jeudi 2 Mai 1895, à une heure | EN UDE L Le. (OXYURE VERMIGULAIRE) ES 14 Théophile FRAYSSE ui $ Né à Saint-Angeau (Charente), le 21 janvier 1859 ———GNIGLZ De. £. Président : M. LABOULBÈNE, professeur. ÿ HALLOPEAU, professeur. Fe Juges : MM. Ê 3 2 gs 5 CHANTEMESSE et MARFAN, agrégés. ( IMPRIMERIE DES THESES DE MEDECINE OLLIER-HENRY. | | Al, 13, RUE DE L'ÉCOLE De MÉDECINE, 11, 13 PARIS 1895 EL ER EE Lo ee à FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS Doyen: 7.08 a: 4h AA M. PROUPADES Professeurs NC. None e Analomipi sert. as, PME CRRRERE PUISE DS FARABEUF. Physiolocie nt: HRPR RS eLEt RAR PAT ane CH. RICHET. Physique médicale. ..,...........,..e0..0.s GARIEL., Chimie organique et chimie minérale, .......,... GAUTIER.. “Histoire naturelle médicale:}................... BA!LLON. Pathologie et thérapeutique générales........... : BOUCHARD. Pathologie médicale.....,...... AAA EC 4 EE à | ; D'ÉURSRORE Patholocie chirurgicale. AL Re Re Len CU LANNELONGUE. Anatomie pathologique....................,... 5 CORNIL. Histologiele teur, te AA D ee to QUE HU Ee v MaTHras DUVAL. Opérations et appareils ............ nue MA Tele TERRIER. Pharmacologie. 2402. Re QE APE EE LA POUCHET. Thérapeutique et matière médicale.............. LANDOUZY. HiVeiene er A TENsAUE SENS Non RE HO PROUST. Médecine légale D DATE D MANS ES PRE NS OU AE BROUARDEL Histoire de la médecine et de la chirurgie........ LABOULBENE.. Parhologie. comparée et expérimentale........... STRAUS. À POTAIN Clinique médicale ..,....:....,..,,....... s.s42| S JACCOUD { HAYEM. Maladies dés ‘enfants... MR Get E 0 Se GRANCHER Clinique de pathologie mentale et des maladies de l'encéphale re Pa RAR TR SARA Se rentre 2 JOFFROY. Clinique des maladies cutanées et syphilitiques FOURNIER. Clinique des maladies du système nerveux....... RAYMOND. DUPLAY. Clinique chirurgicale, 4e a te à A BERGER. Clinique des maladies des voies urinaires. ....... :GUYON. Clinique ophtalmologique....,.............. Ge do EL » À . Clinique d'accouchement. .............,...,.... PINARD Professeurs honoraires. MM. SAPPEY, PAJOT, REGNAULD et VERNEJIL Agrégés en exercice. MM. ALBARRAN. DELBET. MARIE. ‘RICARD. ANDRE. |FAUCONNIER. |MAYGRIER ROGER. BALLET. GAUCHER. MENETRIER. SCHWARTZ. BAR. GILBERT. NELATON. SEBILEAU. BRISSAUD. GLEY. NETTER. TUFFIER. BRUN. HEIM POIRIER, chef| VARNIER. CHANTEMESSE. | JALAGUIER. dés travaux | VILLEJEAN CHARRIN. LEJARS. anatomiques . | WEISS. CHAUFFARD. LETULLE. QUENU. DEJERINE. MARFAN. RETTERER. Secrétaire de la Faculté : M. Ch. PUPIN. Par délibération en date du 9 décembre 1798, l'Ecole a arrêté que les opinions émises dans les dissertations qui lui seront présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elle n’entend leur donner aucune approbation ni imprebation À MON GRAND-PÈRE A MON PÈRE A MA MÈRE A MA SŒUR A MES AMIS 4 QUE A LA MÉMOIRE DE MON PREMIER MAITRE PB :REEURF PROFESSEUR DE CLINIQUE CHIRURGICALE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE CLERMONT-FERRAND os | CHIRURGIEN EN .CHEF DE L’HOTEL-DIEU OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR ne A MES PROFESSEURS : DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE CLERMONT-FERRAND A MES PROFESSEURS. DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX AS) D rte eu $ CE URI LATE nat TR ne +; A MON PRÉSIDENT DE THÈSE - MONSIEUR Le PRorEssEurn LABOULBENE MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR INTRODUCTION En parcourant divers ouvrages traitant de la pa- thologie des oxyures. J’ai constaté que le traitement indiqué était peu en rapport avec Îles connaissances récemment acquises sur ce genre de vers. La plu- part des auteurs modernes indiquent en effet comme mode de traitement unique « les lavements ». Or, nous savons que le siège de ces helminthes, se trouve en général dans toute l’étendue de l'intestin et sur- tout dans le cœcum, où les lavements ne peuvent les atteindre. Les démangeaisons observées à Panus par intervalle indiquent simplement que ces vers des- cendent dans cette partie de Pintestin, à certains moments de la journée, mais ils n’en font pas leur siège habituel. : | Leur pathogénie est encore un peu obscure, on tend cependant aujourd’hui à reconnaître que la ponte et l’éclosion des œufs, peuvent et doivent se faire en partie dans l'intestin lui-même. M. le pro- fesseur Laboulbène qui a bien voulu me faire l'hon- neur d'accepter la présidence de cette thèse, avait 2 ee PRESS “Ab Han 4 ” % t Co h ÿ j N rl $ VA } * LS (NRA | déjà 6 émis cette idée il ya plusieurs années, elle n a | EN vait pas été admise tout d’abord, et on commence ue dpRnReen reconnaître la justesse. Mie PE 1 J'ai recueilli dans les auteurs diverses observa- tions Sosa le traitement de oxyures RES les MP a que j'ai traité par ip Dee bons résultats, ils sont consignés dns soie Po: %| & A }* FL if F Ares $ NTORRT- TT je “Al A M4 je souhai te qu ils puissent contribuer pour ma faible LE is EXT AA 443$ ÿ À * val | jen à l'étude du traitement de cette affection. K : PNR | ESSDEN PEN Ca ONE: +R # md A, En PHRMERNS OXYURUS VERMICULARIS (OXYURE VERMICULAIRE) HISTORIQUE L’oxyure vermiculaire était connu dès la plus haute antiquité ; sa présence et ses symptômes ont été décrits par Hippocrate et Arétée, il a porté dif- férents noms et a souvent été confondu avec d’autres vers. Linné est le premier qui en ait donné une descrip- tion exacte, il le comprenait dans le genre ascaris et en décrivait deux espèces, l’ascaris vernicularis et l'ascaris lumbicoïdes. La description qu’il en a donné pourrait s’appli- quer aujourd’hui indifféremment à un grand nombre de vers cylindriques étudiés depuis son époque: il lui trouvait une grande ressemblance avec les vibriens qui forment aujourd’hui une classe complétement = J9t— / séparée, tant au point de vue morphologique, qua- natomique, et il le confondait certainement avec d’autres helminthes, lorsqu'il disait qu'il pouvait .atteindre la longueur du pouce. On sait en effet que la femelle de ce ver filiforme atteint au maximum 12 millimètres de longueur et que le mâle n'atteint que la moitié de cette dimension. Les travaux de Rudoiphi qui viennent ensuite, donnent un peu plus de précision à cette descrip- tion; il sépare l’ascaride vermiculaire des autres ascarides ; il décrit les trois tubercules qui circons- crivent l’orifice buccal et qui n'existent pas selon lui dans les autres genres, il en fait la caractéristique de ce ver. Nous verrons bientôt que les travaux plus approfondis de Davaine (1) et de Leukart (2) dé- crivent ces trois tubercules dans un grand nombre d’autres helminthes (as-mystax as-lumbricoïde). ee Ce fut Delonchamp qui en se basant sur la forme effilée de ce ver lui donna le nom d’oxyure (de ofuc aigu et cupz queue) anation également fausse, surtout chez le mâle, dont la queue-n’est pas effilée. Néanmoins cette dénomination lui a été conservée D par les naturalistes modernes. Us ER (1) Davaine. — Traité des Entozoaires 1860. (2) Leukart, — Des vers intestinäires. ORIGINE DES VERS \ De nombreuses controverses ont eu lieu au sujet de l’origine des helminthes et de leur influence mor- bide. Les discussions ont reflété l’état des doctrines scientifiques de l'époque, et il faut arriver jusqu'aux _ travaux récents de Davaine (1), Leukart(2), Arnhos- son (3), Pimper, Kuchmenter, R. Blanchard (4), pour avoir une idée exacte sur la conformation ana- tomique, la morphologie, le développement et le mode d'introduction dans poranenes humain de la plupart des helminthes. | Nous allons passer brièvement en revue les di- verses théories qui ont été émises sur cette ques- tion dans le monde des naturalistes, jusqu'à la fin du siècle dernier les doctrines humorales CET sou- verainement. (1) Davaine. — Traité des Entozoaires 1860-1878. - (2) Leukart, — Des vers intestimaires. (3) Arnhusson. — Mémoire sur l'introduction des vers dans les voies aériennes (Arch. gén. de Médecine, »e serie, t. X). (4) Blanchard de Raphaël. — Trad. de : Zoologie Médicale, Ress ser vol.) — 14 — Pour Oribase les vers se forment par corruption ou coction; l'humeur noire engendre les oxyures ; l'humeur bilieuse, les ascarides ; l'humeur pituiteuse, le tœnia. À mesure que Îles auteurs et les années se suc- cèdent, les idées se modifient; les expressions s’adaptent au langage médical en vigueur, mais le fond ne change pas, ainsi qu’on peut le constater par Jes travaux de Hofmann, Rudalphi, Bréra. En 1818, Bremser soutient même que l'affection vermineuse peut exister sans vers; il Pattribue à une perversion des voies digestives produisant une accu- mulation de substances qui peuvent servir aux. ento= zoaïires de milieu de génération. Pour Beauclair et Viguier, Jasthénie helninthique provoque la génération vermineuse par accumulation de produits ascescents dans le sang. Guersant (1) en 1830, avec son ignorance sur la cause latente qui préside à leur formation QUE le tubeintestinal. Les auteurs du compendium de médecine, repro- duisent l’idée qu'avait émise Bellenghausen, ils pen- sent que la génération vermineuse est un travail ana- logue à celui des concrétions. Pour Péquin, c’est un état débile te de Péconomie qui détermine leur formation. (1) Guersant. 2° édition du Dictionnaire en 30 volumes. — is — En résumé toutes ces opinions variables dans Ja forme se rattachent toutes par un lieu commun, la théorie de la génération spontanée, défendue par Éd, Dugès, Dujardin, Bérard et Pouchet. Diverses thèses présentées à la Faculté de médecine de Paris traitent cette question des vers avec de grands déve- loppements, mais l’étiologie est toujours la même, la génération spontanée ; les descriptions qu'ils don- nent sur les helminthes contiennent toutes les nom- breuses erreurs inhérentes aux idées scientifiques de l’époque. La plupart de ces auteurs font porter leurs recherches sur les vers intestinaux en général. Farmi les symptômes morbides décrits, l'est très difficile de distinguer ce qui revient en propre à Poxyure vermiculaire, car dans la plupart dès cas, _ l’oxyure n’a l'air de venir que comme cause secon- daire dans la pathogénie des accidents énumérés. Telles sont les thèses de : Daquin (1); Michel (2), ARR (3); Dupont (4), Taillefer (5), Bordel Des- (1) Daquin. Thèse de 1770. Observation singulière sur les affections vermineuses. (2) Michel. Thèse de Paris 1808. Affections vermineuses. (3) Brandin. Thèse de Paris 1809. 150 vers tirés des fosses nasales. | (4) Dupont. Thèse de Paris 1812. Affections vermineuses intestinale, (5) Taillefer, Thèse de Paris. Affections vermineuses, Lit chantemps (1), Frichet (2), Huvelni (3), Prestat (4), Duval (5), Passot (6), Hermont (7), Larrève (8), Pergand (0), Soulé (10), AUTO Meunier (12), Jolicœur (13). La thèse de Terson (14) de 1858, est un résumé assez fidèle des connaissances acquises jusqu’à ce jour. Il dit cependant que les oxyures sont dépour- vus de nérfs apparents, et que malgré cela ils ne sont pas insensibles. Les organes de laudition, de la vue N (1): Bordel Deschautemps, Thèse de Paris 1815. Vers du canal intestinal de l'homme. (2) Frichet. Thèse de Paris 1819. Causes et effets des vers dans le canalintestinal. (3) Huvelin. Thèse de Paris 1820. Affections vermineuses intestinales. (4) Prestat. Thèse a Paris 1821. Vers dans l'intestin de l’homme. (5) Duval. Thèse de Paris 1822. Versintestinaux. (6) Parrot. Thèse de Paris 1826, Vers intestinaux. (7) Hermont. Thèse de Paris 1826. Vers intestinaux de l’homme. (8) Larrève. Thèse de Paris 18209. Vers intestinaux, (0) Pergaud. Thèse de Paris 1830. Vers intestinaux consi- dérés sous le rapport pathologique de thérapeutique. (10) Soulé. Thèse de Paris 1838. Vers intestinaux. Mode de propagation. ï (11) Terson. Thèse de Paris 1858. De l’oxyure vermicu- laire. (12) Meunier. Thèse de Paris 1867. Sur l’aflection vermi- neuse, (13) Jolicœur. Thèse de Paris 1868. Vers vermatoides. (14) Terson. Thèse de Paris 1858. De l’oxyure vermiculaire. ï ss 17 — mien : ei du goût leur font aussi défaut. La bouche, les trois ne 2 a tubercules, l’æsophage et l'intestin sont décrits avec _ développement ; les stries longitudinales, les mou- - vements de locomotion, les organes de reproduction, ee ARE les sexes y sont indiqués ; il constate aussi le nombre . plus grand des femelles par rapport aux mâles. __ Bremser avait émis l’idée que ces vers ne produi- -_ saient que des femelles pendant Pété au moment où la nourriture est plus abondante ; ces femelles pon- x : daient en automne des œufs destinés à donner au Fe Se printemps suivant des femelles et des mâles : 1l se serait produit de cette façon une ‘espèce de généra- tion alternante analogue au genre de développement des pucerons (Bremser). _ Dugès a été plusieurs fois témoin de la ponte des oxyures, le nombre des œvfs dit cet auteur est pro- digieux, ils sont elliptiques et remplis d’un liquide gélatineux transparent, et leur diamètre est 5 à 6 fois - plus considérable que celui des globules rouges du sang. Par suite des mouvements de l’annélide, les œufs paraissent se mouvoir dans l’oviducte. Ces mouvements avaient fait croire à beaucoup d’auteurs que l’oxyure était un animal vivipare et que les petits fœtus vivaient dans le sein maternel. Moquin Tandon (1), disait que les oxyures pour- (1) Moquin Tandon, Leçons à la Faculté de médecine de Paris, ! Last y @l 2 raient bien comme certains animaux, (pucerons, planaires) être ovipares dans une saison, et ovovi- vipares dans une autre. Nous savons aujourd’hui que l'œuf renferme un embyron gyriniforme qui se développe aussitôt que l’enveloppe de lPœuf est détruite. | Vix croyait déjà que l’embyron pouvait se déve- lopper dans l'intestin tout en restant enfermé dans . l’œuf. Meunier (1) dans sa thèse de 1867, admet encore l'état asthémique et le lymphatisme comme favorisant le développement des vers comme causes prédis- posantes il fait intervenir toutes les circonstances débilitantes de l'organisme, l’humidité, la mauvaise qualité des aliments, limpureté des boissons, les maladies épidémiques, Phypersécrétion du nucus intestinal. Rilliet et Barthez (2), reconnaissent la diathèse vermineuse et ne considèrent lhelminthe que comme le résultat d’une maladie préexistante, l’hel- minthe est un produit accidentel, comme le tuber- _cule par exemple. Quand la matière est éliminée en suffisante quantité, la gangue dans laquelle le ver prend naissance étant chassée du corps, l’helminthe se développe. Au moment d’aborder la question de (1) Meunier. De l'affection vermineuse, Thèse de Paris, 1867. (2) Rilliet et Barthez. Union médicale, Vorigine des vers, les auteurs s’abstiennent avec prudence. Bremser pensait que | espèce se reproduisent par parthinogenèse, 1l crut aussi à la rareté du mâle. Rudolphi et Siebold n’en rencontrèrent aucun et admirent l’hypothèse de Bremser. Zenker a prouvé qu’il était facile de rencontrer le mâle à l’autopsie, en ayant soin de racler légèrement avec un scapel la surface de la muqueuse intestinale, dans les endroits débarassés de matières fécales et en étalant sur une lame de verre les mucosités ainsi enlevées. Zenker admit que le mâle était à Fine plus rare que la femelle. Leukart combattit l'opinion de Zenker, mais il se basait sur des observations faites sur le vivant ; il a trouvé une proportion de 1 mâle pour 9 femelles. Enfin R. Blanchard (1) admet que la proportion relative des deux sexes varie aux diverses époques de l'infection et qu’au début les deux sexes sont à peu près en nombre égal. | Vers 1867, les idées commencent à se modifier et on admet avec raison que les entozoaires sont pro- duits par les entozoaires. Les vers intestinaux ne naissent plus sur place et de toutes pièces dans Île tube digestif, les germes viennent du dehors et sont introduits direcsement dans l’économisme. (1) Blanchard, Traité de zoologie médicale, 1890, nr At Les théories de la génération spontanée com- mencent à être battues en brèche. Les travaux de Aubry, Redy-Siebold fondèrent cette opinion, les recherches de Philipi et de CI. Bernard la conlir- mèrent, et enfin Leukart et Humbert de Genève en firent la démonstration expérimentale. Les agents de transmission sont les œufs et les larves, dont le développement incomplet ou impar- fait dépend de la nature du milieu organique où ils tombent. Les œufs des helminthes conservent longtemps leurs propriétés germinatives, ils résistent à l’éléva- tion et à l’abaissement de la température ; à l’action de la sécheresse et de l’humidité, ils sont repris ultérieurement avec les aliments ou les boissons, et introduits dans le tube digestif de l’homme (Moquin Tandon). Les œufs sont innombrables, dit Raspail, et Poxyure qui n’a que quelques millimètres peut en contenir 3,006 environ. Il faut arriver jusque vers 1870 pour avoir des notions exactes et précises sur le développement des vers. — Les nombreux travaux publiés dans un laps de temps relativement court ont jeté un jour nouveau sur cette question. On est arrivé à saisir les trans- formations si curieuses des tænias, batriocéphale, échinocoque, douve du foie,ascaride lambriccide, etc. Grâce aux recherches importantes-de Davaine (1), Leukart (2), Laboulbène (3), Vix (4), Kuchmen- ter (5), Blanchard (6). Pour Poxyure en particulier, ces auteurs ont étu- dié son mode de transmission à l’homme, le déve- loppement de Pœuf et de l’embryon dans le tube digestif; on est arrivé à démontrer que contraire- ment aux autres entozoaires de l’homme, l’oxyure n’a pas besoin de passer dans le corps d’un autre individu pour subir touter ses métamorphoses, et que ces dernières peuvent s’accomplir entièrement dans _ le tube digestif. | Nous allons donner une description sommaire de Poxyure vermiculaire tel qu’on le connaît aujour- d’hui, sa constitution anatomique, ses métamorphoses et son siège dans le tube digestif permettront de formuler un traitement rationnel qui abrégera la durée de cette affection dont la ténacité est souvent très grande. (1) Davaine, — Traité des Entozoaires, 1878. (2) Leukart. (3) Laboulbène, — Bulletin de thérapeutique, 1873. — Les Tœmas et Bothriocéphales. Société de Médecine des hopitaux, octobre 1876. (4)Vix. (5) Kuchmenter, (6) Blanchard, — Traité de Zoolugie Médicale, 1880. 1°" vol, — 22 — Oxyure vermiculaire aTRApIT Hippocrate. Lumberculus Aldrovande. Synonymes hs GE Re. | Ascaris vermicularis Linné 1767. Fusaria vermicularis Zeder 1800. L’oxyure vermiculaire fait partie de l’embranche- ment des vers, classe des Nemathelminthes, ordre des Nematodes, famille des ascarides, genre oxyure, Les Nemathelminthes sont des vers filiformes. cylindriques non aliés, à corps non segmentés, bien que ce tégument présente souvent une annulation superficielle. Ils sont presque tous unisexnés. Les nématodes ont le corps allongé, filiforme ou funforme, pourvu d’une bouche et d’un tube digestif se terminant par un anus. | Chez les ascarides, la bouche est entourée de trois lèvres ou nodules, l’une occupe la face dorsale les deux autres se touchent sur la ligne médiaire de la face ventrale. L’oxyure ne se rencontre que chez l’homme; les singes d'Amérique sont infestés par une espèce très voisine (oxyurus minuta). Ce ver est répandu sur toute la surface de la terre dans toutes les races humaines. œuf. — L’œui de loxyure mesure de 50 à 52, il est ovule, l’extrémité aphalique est effilée; la coque lisse et résistante est entourée d’une enveloppe \ — 23 — albumineuse quif ait adhérer les œufs éntre eux après la ponte. Embryon. — Au moment de la ponte, l’œuf ren- ferme un embyron gyrinilorme découvert par Cla- parède. Le développement de l'embryon se poursuit activement dans une température humide de 30 à 4c _ degrés. Quand son développement est complet, il atteint 140 dont 21 » pour la queue, ila la forme d’un tétard, il est mobile à l’intérieur de l'œuf. L’embryon ne se développe pas seulement au dehors; si l'œuf séjourne assez longtemps dans Pin- testin de l’homme le développement peut tout aussi bien s’y accomplir. Les œufs que l’on rencontre dans les matières fécales renferment des embryons com- plètement développés. Les femelles rejetées avec les matières se mettent à pondre sous l'influence des agents extérieurs. Vix a vu dans le mucus de la région anale et du rectum, des œufs à embryons mûrs et des embyrons en train d’éclore, il en conclut que le jeune oxyure est capable de se développer sur place sans passer par une phase d’existence libre. (Nous ver— rons plus loin que cette hypothèse semble se vérifier par les observations cliniques.) Kuchmeister admet aussi que l'oxyure peut se développer sur place, il pense même que ce parasite peut se propager d’un individu à un autre couchant dans le même lit, le ver sortirait spontanément de A l'anus et cheminerait à la rencontre de l’autre Sort dormeur. Cette dernière opinion n’est généralement pas admise. On admet en général que les œufs à embryon mürs sont normalement rejetés au dehors avec les excréments et subissent le même sort que ceux qui sont pondus au stade gyriniforme; ils vont achever leur évolution en dehors de l’organisme humain. L’œuf restera en vie latente pendant des semaines ou des mois jusqu'à ce qu'il se trouve ranimé dans l'intestin de l’homme par un procédé quel- conque. a L’embryon ne résiste pas à l’action prolongée de | _ l’eau qui jouera rarement le rôle de véhicule, mais il pourra se déposer avec les poussières sur les fruits, la salade, les légumes verts et pénétrer ainsi dans estomac. | L'absence d’hôte intermédiaire est An onde par une foule d'observations journalières et notamment par voie expérimentale. oe | : En octobre 1865, Leukart et ses trois élèves, avalèrent chacun quelques douzaines d'œufs cultivés dans une étuve et renfermant des. embryons mûrs; vers la fin de la troisième semaine, les trois expéri- mentateurs trouvèrent dans leur fèces quelques vers de 6 à 7 millim. c’est-à-dire presque adultes. Leukart en évacua encore plus tard jusqu’à E qua— trième semaine et en rendit 18 à 20. | Grassi a voulu répéter sur Jui-même cette expé- L at rience : après s'être assuré qu'il ne portait pas d’oxyures, il avala six femelles prises sur un individu mort depuis 24 heures (janvier 1879) au bout de 15 jours il ressentit du prurit à l'anus, et trouva dans ses selles de nombreuses femelles remplies d’œuls, pendant un mois environ. Lorsque l'œuf est arrivé dans l'estomac, sa coque est attaquée et ramollie par le suc gastrique, le jeune ver en sort, il se rendalors dans la partie supérieure _de l'intestin grèle, où il subit une ou deux mises suc- cessives en s’accroissant rapidement. Sa queue à [a _ forme d’une alène, l'appareil génitai se développe et le spicule du màe apparait; le jeune mâle à alors 1 millim. à 1 millim. 5 de long, sur o millim. 08 de large, la femelle est un peu plus longue ; quand il a acquis ces dimensions l'animal subit une nouvelle ._mûe avant de passer à l’état adulte. Selon toute apparence, le mâle atteint sa maturité sexuelle avant la femelle ; le premier accouplement se fait peu de temps après dans l'intestin. État adulte. — L'oxyure adulte est de petites - dimensions, il est effilé à chacune de ses extrémités ; le mâle atteint de 3 à5 millim. de long et o millim. 16 à o millim. 20 de large, son extrémité postérieure est assez brusquement tronquée; il se ranimait après sa mort à sa queue qui s’enroule en spirale. La femelle est longue de 9 à 12 mill. et de o mill. 4 à o mill. 6 de large : la vulve s'ouvre un peu en Le avant du milieu du corps ; la queue est longue et en alène, elle occupe 1/6 de la longueur du corps, et est légèrement incurvée à sa base : l'anus débouche à la base. Anatomie, — Le corps de l’oxyure est limité exte - rieurement par une cuticule épaisse formée de plu- sieurs couches. La couche externe porte des stries longitudinales peu apparentes et des stries latérales surmontées d’une crête formée par un épaississe- ment de la cuticule. L’extrémité antérieure du corps est très efhlée, elle porte une vésicule qui se soulève aux faces supée- rieure et inférieure et forme une crête semi-lunaire, que l’on a comparée à tort avec l'expansion latérale de la tête de l'arcaris mystax. La surface de la vési- cule est striée transversalement ; son bord libre est orné de 25 dents chez la femelie et de 15 chezde : male. Leuviant consipère la vésiculé céphalique comme un appareil destiné à propulser les lèvres; cette. propulsion se fait avec une grande force. Le prurit insupportable qu’occasionne le parasite ne tient pas au frétillement de la queue ainsi qu’on la cru pen- dant longtemps, mais bien aux mouvements de l’ap- pareil labial et aux mordillements consécutifs de la muqueuse. | Les muscles consistent en deux rangées de cel- lules situées dans les espaces interposés aux lignes — 27 —— longitudinales ; cellules très épaisses contractiles dans leur partie interne seulement ; elles s’étendent de la tête à la queue en diminuant de grandeur. Le pore terminal de l’appareil excréteur s’ouvre à o mill. S en arrière du pharynx. Un anneau nerveux se trouve à l'extrémité postérieure de la vésicule cépha- lique. Appareii digestif, — La bouche est entourée de 3 lèvres, une dorsale et 2 latéro-ventrales, et armée de dents. La cavité buccale est courte, elle se con- _ finue avec un œsophage musculeux. L’œsophage débouche dans un estomac constitué par une masse musculaire arrondie dont la surtace interne est armée de 3 dents chitineuses destinées à empêcher les substances de repasser dans l’estomac, L’intestin est tapissé d’un épithélium, il traverse la cavité abdominale en ligne droite et présente des mouvements péristalliques ; le rectum termine l’intes- tin par un anus qui débouche dans le cloaque chez le mâle, et s'ouvre à la base de la queue chez la femelle. Appareil génital. — L'appareil génital mâle est formé d’un large tube rectiligne ; il se divise en 4 segments, testicule, canal déférent, vésicule sémi- nale, canal éjaculateur. Ce dernier s’unit au rectum pour constituer un cloaque dans lequel débouche aussi la poche du spicule. Le spicule constitue l’organe d’accouplement ; == QUES c’est un batonnet unique, chitineux, assez épais de 70 y de long, incuné en S à son extrémité. Les organes femelles sont constitués par les 2 uté- rus, les 2 ovaires et les 2 tubes génitaux. D’après Leuviant, un utérus peut contenir 1,200 œufs. Les deux utérus, s'unissent vers le milieu du corps, ils débouchent dans un vagin qui se termine à la vulve. Cette dernière est située à 3 mill. de l’extrémité céphalique. Au moment de la fécondation l’œuf est dépourvu ue coque, celle-ci se forme dans l’utérus. Les œufs des oxyures ne se forment que par intervalles à des périodes de ponte, à chaque période un accouple- ment a lieu. On voit généralement que l’oxyure se tient de préférence dans le rectum; c’est une erreur que divers auteurs en particulier Zenker ont redresse ; de nombreuses observations ont confirmé les idées de Zenker. Développement — Après son éclosion, l'embryon pénètre dans l'intestin grèle pour y subir ses mûres, ainsi que nous l'avons vu, et y attendu sa maturité sexuelle. Les jeunes vers séjournent plus ou moins longtemps dans l'intestin grèle, y achèvent leur. croissance et la plupart d’entre eux s’y accouplent. O1 trouve ainsi dans fout l’intestin grèle des oxyures à divers étais de développement. > Après l’accouplement, les femelles fécondées passent dans le cœcum accompagnées d’un petit nombre de mâles ; il arrive donc un moment où l'in- testin grêle ne contient que quelques femelles à côté d’une grande quantité de mâles, tandis que la pro- position inverse existe dans le cœcum. Les mäles meuvent rapidement après la copulation et ils sont éliminés avec les matières fécales (Blanchard). Les femelles séjournent dans le cæcum tant que le déve- loppement des œufs n’est pas achevée, elles peuvent même pénétrer dans l’appendice ilio-cœcal, mais c’est surtout des mâles qu’on y rencontre. Heller- Zeuker, Barry (1), Flogel (2). Quand les œufs ont enfin acquis leur maturité, les femelles cheminent le long du colon et arrivent au rectum dans lequel elles effectuent en partie leur ponte. Elles tendent généralement à quitter l’intes- tin comme le prouve le prurit insupportable à l'anus, qu’éprouve le malade. Reproduction. — Un grand nombre due sont pondus dans le mucus anal et sur les téguwents hu- mides de la région voisine ; leur dissémination et leur introduction possible dans l’estomac de l’homme, (1) J.-M. Barry. On the origin of intestinal worms, particu- lary the oxyuvus vermicularis (Transactions of the Association of fellows, and licentiates of King’s and quan’s collège of phy- sicians in febdd tu D#2387 (2) Flogel. Uber Die Linpen einiger Oxyurswarten. 1869, p. 234. — 30 — se font par les moyens que nous avons indiqués ; les œufs se mélangent aux poussières et sont absorbés avec les légumes les fruits et les boissons. La propagation de l’helminthe est encore assurée par l’effritement des matières fécales qui contiennent des œufs libres, et des femelles plus ou moins bour- rées d'œufs, suivant que leur ponte soit eflectuée ou non dans l'intestin. _ Nous avons vu également que l’œuf, au moment de son évacuation renferme un embryon gyriniforme qui ne peut se développer qu’autant que le suc gas- trique en détruisant la coque de l’œuf, a mis embryon en liberté. L’infestation ne serait donc possible d’après quelques auteurs, que si l'œuf est ramené dans l'estomac au bout d’un lemps variable, mais après avoir séjourné au dehors. On ignore encore si l'œuf introduit dans l'estomac avant la formation complète de Pexbryon peut pour- suivre son développement on considère le fait comme possible, car l’action du suc gastrique n’est pas ins- tantanée et le développement de l'embryon est très rapide. L’oxyure est généralement transmis à Penfant par les linges ou par les mains sales des personnes quile soignent, quand ces dernières sont infestées. Dès que quelques vers sont développés dans lin- testin, la persistance du parasite chez le malade s’ex- plique aisément, sans qu’il soit nécessaire de suppo- f _Ser que des œufs nouveaux et pondus depuis un temps plus ou moins long, et ayant séjourné un cer- tain temps au dehors, sont sans cesse introduits dans Vestomac. Les conditions sont très favorables à l’in- fection. En effet, sous l'influence de la chaleur du lit, l’oxyure descend dans le rectum et provoque dans la région un prurit insupportable, qui engage le malade à se gratter; s’il s’agit d'enfants ou d'adultes négli- geant les soins de propreté, les ongles se chargent de matières fécales ou de mucosités au sein des- quelles le microscope permet de découvrir un grand nombre d'œufs, dont le transport à la bouche se fait pendant le sommeil, surtout si le malade à lhabi- tude de sucer son pouce ou de se ronger les ongles. (Blanc hard). . : Zenker et Haller ont constaté à plusieurs reprises des œufs et des femelles entrées sous le bord de longle. L’auto infestation peut être sans limite : ainsi S’explique la persistance du parasite chez un même individu pendant de longues années. Cruveilher et Marchand (1), l’ont vu persister pendant 15 ans. Oppolzer, Hervieux et d’autres l’ont constaté de- puis l'enfance jusqu’à un âge très avancé. (1) Marchand, Essai sur l’origine vermiculaire. Gazette dés hôpitaux, IX, 1847, p. 367, 305, 455,503. — 32 — De cette façon s'explique encore dans une cer- taine mesure la propagation du ver d’un individu à un autre par l’usage du même lit, de la même cham- bre, aussi l’helmuinthe s’observe-t-il parfois sous forme d’épidémie, dans la maison d'éducation, orphelinat, prison, caserne, asile d’aliénés etc. Nous venons de voir quelles sont les. opinions. généralement admises pour expliquer la propagation et la longue durée de Paffection vermineuse. En admettant toutes ces causes, linges sales, poussières, matières desséchées, aliments etc., on s’expliquerait difficilement malgré tout, la durée aussi longue de cette affection, et la quantité de vers énormes que l’on trouve souvent dans les selles, on peut admettre volontiers que les enfants qui ont l'habitude de se sucer les doigts que les adultes qui se rongent les ongles puissent se transmettre pendant longtemps cette affection, mais il n’y a pas seulement que dans ces deux catégories de malades que l’on constate la tenacité des oxyures, elle est presque aussi persis- tante chez les gens très propres et qui prennent les plus grands soins pour s’en débarrasser. Il faut admettre je crois la responsabilité du développe- ment de l'œuf dans l'intestin où il a été pondu directement. Cette opinion qui est partagée par des auteurs d'une compétence indiscutable ‘tels que Vix, Kuchmeister, Laboulbène, n’est pas admise il est vrai par la plupart des kelminthologistes, mais (lobservation clinique semble la confirmer ainsi que nous venons de le voir, par le nombre considérable, la tenacité et la persistance des oxyures, faits qui s’expliqueraient difficilement par les conditions seules de malpropreté qui n’existent pas dans la plupart des cas, ou par l’absorption continuelle de pous- sières, ce qui devrait amener presque forcément la présence d’oxyure parmi les personnes de l’entour- | rage du malade. | HA La plupart des auteurs admettent que l’œuf est pondu dans le rectum seulement et qu’il lui faut l’action du suc gastrique pour ramollir sa coque et mettre l’ambryon en liberté. La première partie de cette assertion me semble un peu restreinte, et légè. rement en contradiction avec l’observation. En effet on a trouvé dans plusieurs autopsies, dans toute la longueur de lintestin, des jeunes vers mâles et femelles à toutes les périodes de développement et complètement développés. Ces vers provenaient-ils d’œufs rapportés du dehors, ou bien d’œuls produit et éclos directement dans l'intestin, il est bien difficile de le savoir, cependant cette dernière hypothèse et facilement réalisable. L'observation a prouvé que les oxyures adultes peuvent remonter dans l’in- testin après leur développement complet, on en a trouvé dans les canaux biliaires dans l'estomac. Brenner, Dieulafoy, Pomper. Les oxyures adultes trouvés dans ces parties ont donc pu y pondre tout 5 aussi bien que dans le rectum or nous savons que dans la partie supérieure de l'intestin, les sucs diges- tifs agissant assez énergiquement pour attaquer la coque de l'œuf et mettre l'embryon en liberté. ” Enfin si lon considère que l’oxyure constitue une exception dans la série des entozoaires, en ce sens qu'il n’a pas besoin de passer dans le corps d’un hôte intermédiaire pour achever son dévelop- pement, puisque les œufs renferment des embryons développés, au sortir de l’intestin, il est donc ration- nel d'admettre sa reproduction possible dans le tube digestif lui-même, où l'œuf rencontre les conditions et la température voulues pour achever sa transtor- mation. On trouve alors facilement l'explication de la repullulation et surtout de la tenacité de ce para- site sans invoquer comme nous l’avons vu l'existence de causes étrangères qui font souvent défaut. Fréquence.— Quoiqu'ilen soit de ces hypothèses, il est certain que la contanimation se fait facilement, Leukart et Hiller en étudiant ce parasite en furent atteints, bien qu’ils eussent pris les plus grandes précautions. RU Si la mère est infectée par la vulve et le périnée, elle peut transmettre l’affection à l’enfant au moment de l’accouchemeut. Heller cite un cas d’un enfant de 5 semaines dontl’appendice ileo-cœcal no ete des oxyures adultes. Le membre des oxyures hébbrces par le même 2e A) mA individu est très variable ; 1ls sont parfois si abon- : dants et si serrés les uns contre les autres que d’après Vix, la surface du gros intestin ressemble à de la fourrure. La femelle d’après Leukart pourrait pondre 60,000,000 d’œuis par an. : * La présence des oxyures n’exclut pas celle des autres parasites; on les trouvent souvent associés D vs e entre eux: ë 1° avec lPascaride lumbricoïde 26 0/0 2° avec le tricocéphale. … - 35 0/0 3°-seul… 57 0/0 Muller Pa observé à Dresde sur 1939 individus répartis de a manière suivante. Hommes ii. 1,104 Femmes tn 407 739 Enfantsi.£ tir 36 Fotal ns ouee 1,939 À Bâle on l’a observé ro fois sur 50 autopsies. L’oxyure sé rencontre à tout âge. Malgré la statis- tique ci-dessus on admét que ce ver ést plus fréquent chez la femme et chez l’enfant que chez homme. Les exemples d’oxyures trouvés chez l'adulte DNS à dengdelon Bremser rapporte l'observation de cinq personnes AR agées de plus de 25 ans. Moquin Tandon la rencontré chez une personne de 40 ans. Beker chez une femme de 70 ans, : Les anciensobservateurs prétendaient que l'oxyure était plus vivace au printemps et en automne. Frank et Grassi assurent qu'il est plus fréquent au voisinage du printemps. | Siège, — Lesauteurs ont été d'accord de tout temps pour admettre que le siège des oxyures était le gros intestin et plus particulièrement le rectum et les plis radiés de l’anus. Terson (thèse de Paris) admet que c'est entre les deux sphincters que ces parasites naissent, se développent et se muitiplient, c'est de là que partent les premiers et les principaux symp- tômes qui révèlent leur présence au praticien, c’est là que ces parasites émigrent quelquefois pour aller attaquer d’autres organes quine sont jamais atteints que secondairement. On sait aujourd’hui qu'ils se tiennent dans toute la longueur de l'intestin et principalement dans le cœcum. (1) Les oxyures ne se rencontrent jamais seuls, 1ls sont réunis par pelotons et ont une tendance à envahir les organes voisins et notamment les organes géni- taux chez la femme et la petite fille. | Les migrations des oxyures sont connues depuis longtemps. je Bekers rapporte un exemple d’oxyures vivants \ (1) Docteur Schmitz. Jarbuch fur iKnderheilkumde, 1895, t, XXXIX, fasc. 2 et 3. trouvés dans l’intérieur de l’utérus et ayant donné heu à des accidents de nymphomanie. Frank en a trouvé dans le canal de l’urèthre chez des jeunes filles, 1l en à vu d’autres expulsés par vomissement. L'oxyure s’engage quelquefois dans les voies anor- males. Kubn en a vu sortir par centaines avec l'urine. Si la présence des oxyures est facile à concevoir dans ] les organes génitaux de la femme et de l’enfant par le voisinage de l’anus et de la vulve, si leur proximité peut même expliquer leur présence dans le méat urinaire et dans la vessie surtout chez les jeunes filles, on doit considérer comme extraordinaires et même impossibles les observations qui en font voir dans le cœur (Brem:er.) Dans les ventricules du cerveau (Bianchi) où rien ne peut expliquer leur présence (Moquin Tandon) ; les œufs et les vers par leur grosseur ne peuvent pénétrer dans le torrent sanguin. Brera dit en avoir rencontré plusieurs amas dans l’œsophage d’une femme morte d’une maladie chro- nique et P. Frank rapporte plusieurs cas analogues. « Une société anglaise parle dit-il d’un enfant qui en . « rejeta une grande quantité par le vomissement. « Nous trouvämes dit-il chez un enfant qui venait de « succomber à une attaque de cardialgie, l'estomac RAT « rempli de cette espèce de vers ; ils étaient encore « adhérents aux parois de ce viscère. » Enfin Pomper a publié lobservation d’une fil- lette de 10 ans qui tous les jours en rendait par la bouche. M. Dieulafoy plus récemment cite l'observation d’oxyures rendus par vomissement. Il est moins rare de voir chez la femme et surtout chez la petite fille l’helminthe sortir de l'anus, péné- trer dans la vulve et remonter dans le vagin. Davaine (1) en rapporte quelques cas. Carteaux (2) cite le cas d’une femme de 78 ans à laquelle 1l retira un vieux pessaire sur lequel étaient déposés de nombreux oxyures. Le passage du rectum dans la vessie peut se faire à travers une fistule recto-vésicale, et les vers expul- sés par le canal de l’urèthre ; le cas de Fabrice, Hil- den, Hulm, appartiennent à cette catégorie. Michelson rapporte le cas d’un jeune homme atteint d’eczéma du sillon génito crural, où l’épiderme des régions malades était perforé et occupé PA un grand nombre d’œuis d'okyures. (1) Davaine. Traité des Bree Paris 2€ ‘édition, 1887 p. 300, 313, 850. (2) Carteaux. Extraction d’un pessaire après un séjour de plu sieurs années dans le vagin. SYMPTOMES Symptômes locaux. — L'action pathogénique des vers sur l'économie se manifeste par des symptômes locaux et des symptômes généraux :onne doit pas rechercher en général un rapport entre la nature de | antozoaire et les variations symptomatiques. Pour les vers, etprincipalement l'as-lumbricoïde, les tœænias, le bothriocéphale, | ’oxyure, peuvent don- ner lieu à des accidents à peu près semblables. C'est surtout au nombre, à la grandeur des parasites intes- tinaux, à l’âge, à l'impressionnabilité plus ou moins grande de l'individu affecté qu'il faut demander compte de ces différences. En tête de ces symptômes se placent les déman- geaisons à l’anus ou dans son voisinage ; symptôme tout spécial, dont l'intensité peut varier d’un simple prurit plus ou moins désagréable à une douleur insupportable. Ces symptômes sont généralement beaucoup plus accentués chez l'enfant que chez l'adulte. L'enfant s’agite continuellement sur sa chaise s’il est au repos, frotte souvent son siège, porte fre- quemment le doigt à l'anus, donne quelques coups — 40 — d’ongle ou comprime ces parties avec la main, il éprouve souvent un sentiment de piqure, de brûlure à l'anus, que ses efforts ne font qu’augmenter, ear il irrite davantage ces parties par les frottements con- tinuels ; quelquefois il pleure et se roule par terre et rien ne parvient à bout dele calmer; si l’on n’est pas averti de la cause de tous ces désordres. Ces accidents se produisent directement sur la muqueuse intéressée, elle est le siège d’une injec- tion vasculaire, elle est rouge enflammée et excoriée par les grattages. Il peut y avoir des coliques, de la diarrhée, des déjections glaireuses. Le prurit se renouvelle chaque soir (vesperis inquietus) Linné. Est-ce à dire que les déman- seaisons n’ont lieu qu’à ce moment, et faut-il se ranger à l'avis de ceux qui veulent que loxyure craignant la lumière ne se mette en mouvement qu’à cette heure de la journée; non sans doute ; 1l nous sufirait de faire à ce raisonnement lobjection de Moquin Tandon, à savoir que le siège de prédilec- tion des parasites, le rectum ne leur permet pas de distinguer le crépuscule de Flaurore ; on peut admettre à la riguenr que l'heure du coucher étant celle où l’esprit débarrassé de toute préoccupation extérieure, perçoit d’une facon plus intense les. démangeaisons ; mais hätons-nous de le dire, à ce moment les démangeaisons sont certainement plus vives qu'à toute autre heure de la journée où elles 2 — Al — disparaissent complètement. La chaleur du lit doit exercer une action provocatrice sur les mouvements des oxyures ; ces démangeaisons sont souvent into- lérables pendant des heures entières, puis elles diminuent insensiblement ; elles sont pires non pas comme on le croyait autrefois aux mouvements rapide des vers, mais bien aux mordillements, aux pincements de la muqueuse intestinale par les dents chitineuses qu’entourent la bouche de l’oxyure. Ce prurit vespéral dont les inftuences sont encore mal déterminées, Grassi a cherché en vain à le retarder où à l’avancer en changeant l'heure des repas et des selles. Jai remarqué très souvent une recrudescence des démangeaisons quelques temps avant les garde- robes, au moment où les matières arrivaient dans la la partie terminale de lintestin ; elles se continuaient une demi-heure environ après la sortie des selles. Lallemand qui a fait la même remarque explique ce fait par le retour périodique des phénomènes digestifs qui se terminent dans la dernière partie du gros intestin. Ce prurit et les phénomènes qui l'accompagnent se fait sentir quelquefois avec une si grande régu- larité, que des observateurs distingués ont pu être induits en erreur sur la cause productive. Tel est le cas de Cruveilhier dont l'observation est rapportée dans cette thèse (observation n° 2). 6 On a signalé lexistence d’abçès vermineux et stercoraux dus à l4 présence des vers. Davaine admet que dans un intestin ramolli ou préalablement ulcéré, la pression de la tète d’un arcaride peut opérer la destruction ou la perloration des parois, mais cette perforation est impossible dans un intestin sain. Les démangeaisons et les élancements que les vers occasionnent à l’anus et au rectum peuvent se propagér aux autres organes et produire des érec- tions, des sensations douloureuses, et engendrer chez les enfants des habitudes de masturbation. À un âve plus avancé l'irritation provoquée pourra être suivie de pertes séminales involontaires (Raspail- Lallemand) (1). A la vulve les symptômes locaux sont les mêmes, les démangeaisons sont aussi vives ; l’en- fant tiraille continuellement les grandes lèvres et peut prendre des habitudes d’onanisme et de nympho- manie. Les égratignures faites par l’enfant peuvent se compliquer d’un écoulement leucorrhéique et quelquefois d’une vaginite intense (Daävanie) (2) chez une petite fille de ; ans. Beviers, chez une femme de 72 ans. : L’intestin possède une espèce de tolérance mor- (1) Lallemand. Des pertes séminales involontaires, Paris 1842, tomeIIll, page 116. (2) Davanie, Gazette hebdomadaire 1843. x bide pour les vers; mais quand ils arrivent dans d’autres organes, ils provoquent des phénomènes qui varient suivant l’organe affecté. Quand ils franchissent le pylore et arrivent dans l'estomac ils provoquent des douleurs et des vomis- sements qui les rejettent au dehors. (Pomper (1), Bremser, Dieulafoy, Franc). S'ils traversent lel canal cholédoque, et arrivent dans le foie, ils peuvent pro- voquer des abcès (Laennec, Libert). Dans le larynx et ld trachée ils peuvent produire une suffocation mortelle. (Andral, Blandin, Jobert). On a parlé de vers sortis des sinus frontaux, des voies facrymales, de la trompe d’Eustache, des fosses nasales ; (2) ces faits doivent être mis en doute et les auteurs ont probablement confondu les oxyures avec les larves de certains insectes qui s’étaient dé- veloppées dans ces cavités. Symptômes généraux. — Nous venons de passer en revue les symptômes locaux, leur intensité peut varier beaucoup mais l’absencc de ces symptômes ne doit pas faire conclure à i absence des oxyures. Les symptôme généraux sont dûs à des phéno- mènes réflexes qui varient avec le tempérament du (1) Pomper. Beïtrag zur Lehre von oxyurus vermicularis Inang,. Diss. Berlin r878. (2) Arnhosson. Mémoire sur l'introduction des vers dans les voies aériennes, archives gen, de Méd. »° série, tome X, malade, et le digré d'initiative du système nerveux ; ils ne sont que l’expression d'une affection locale qui passant par tous les degrès possibles à causé pas mal d'erreurs et contre lesquelles le praticien doit se mettre en garde. (Cuveillier-Iervieux.) L'enfant atteint d’oxyures à une tendance irrésis- tible à se gratter le nez, à le tordre dans tous les sens ; remontrances, corrections rien ne peut venir à bout de faire cesser cette habitude ; la pupille est di- latée, symptôme signalé de tout temps dans ces affec- tions vermineuses. Le sommeil est agité, interrompu par des cauchemars et des rèves pénibles ; ilse réveille brusquement. La peau est chaude, le pouls dur et fréquent, les frissons les céphalalgies peuvent en imposer pour un début d’affection sériense. Les convulsions sont aussi fréquentes ; elles en sont le symptôme le plus effrayant et si la cause est inconnue le praticien se trouve dans un grand em- barras quand au traitement à employer. Bremser rapporte un cas curieux par la persistance des symptômes les plus effrayants (Observation n° 1.) Le docteur Mondière a rassemblé dans un mémoire des cas de coma, de chorée, de tétanos, toux, para- lysies, aphonies, guéries par l'expulsion de Itænias, d’ascarides et d’oxyures. Berger médecin de hôpital St-Eugénie disait avoir PRONOSTIC Ceux qui. ont décrit cette affection, ont émis 1 opinions les plus diatréalement opposées pour les uns le pronostic est, on ne peut plus favorable, l'affection cède aux moindres moyens. À os Pour les autres l'affection est sérieuse et nécessite toute l'attention et Pénergie du praticien, elles sufliront rarement pour faire - cesser promptement la maladie. ; no Re de . _ Nous admettons un moyen terme « et nous pensons que affection. tant. qu’elle n’a pas influé sur le sujet : pour Jui donner de mauvaises habitudes, doit céder. avec une rapidité plus ou moins. grande selon son. point de développement. AG début quand il y a peu. d’ oxyures les moyens employés font cesser Re : 2 ment le mal, mais si la maladie existe depuis one temps, que les OXPAEE aient pris en quelque sorte. le droit de sièger, je ne dirai pas dans le rectum, mais dans une grande partie des intestins, 1l sera plus difficile de les en chasser, car pour peu qu'ils en sur vive quelques-uns, leur : fécondité est telle, que ‘0 PA “ Eu 1 Sera toujours à recommencer jusqu’à ce qu’ils aient été complètement détruits. Il résulte de tout ceci que laffection vermineuse ne présente pas ordinairement une grande difficulté de diagnostic, si des erreurs ont été commises, c’est que les observateurs ont été légers dans leurs re- cherches, ou qu’ils sont tombés sur des cas d’une intensité extraordinaire où le doute était permis, tels sont les cas rapportés par Cruvielher (1) et Her- vieux. : Cette erreur sera surement évitée aujourd’hui par la connaissance approfondie des oxyures, de leurs habitudes, de leurs formes et de leurs symptômes. Le diagnostic est aisé, peu d’affections présentent un ensemble de signes aussi certains, car la vue peut êtie appliquée directement et fixer le praticien at- tentif. Qu’on examine le rectum on y trouvera le corps du délit et même mieux, que l’on fasse prendre un lavement d’eau froide au moment des démangeai- sons et l’on verra au fond du vase dans lequel on laura rendu. un assez grand nombre d’oxyures ani- més de mouvewents rapides. Quant au cas où l’on est appelé pour ces symtômes en apparence graves, qui simulent d’autres maladies il suffit d’être averti pour éviter l’erreur, la fugacité- (1) Cruveilher. — Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques Entozoaives. HR des symptômes, la rareté de la fièvre, les symptômes locaux antérieurs et enfin l'examen indiqué sufhiront pour éclairer le diagnostic. Traitement, — Le traitement des vers a varié comme les idées énusés sur leur origine. Les médi- cations les plus variées ont été tour à tour propo- sées, tombés dans l’oubli et remplacées par de nou- velles. A0 Quelques médecins voulaient qu’on respectât les vers intestinaux ; ils agissaient utilement comme dé- purateurs de l’organisme en débarrassant le corps des matières putrides. Ottembourg, 1854,a cité des exemples de maladies survenues à la suite d’expul- sion de vers (amaurose folie); enfin on a décrit des pneumonies, des pleurésies, des fièvres typhoides vermineuses. que Les connaissances anatomo-pathologiques ont eu vite raison de ces erreurs, et le rôle des helminthes a perdu de son importance. Pour ceux qui admettaient le tempérament comme cause de l’affection, il y avait la médication directe qui modifiait la constitution ; les moyens généraux, les médicaments intérieurs avaient la préférence. Pour les autres, etles auteurs contemporains sont d'accord sur ce point, les médicaments généraux en modifiant la constitution, n’agissent pas sur les vers; c'est aux moyens locaux que l’on a eu recours jus- qu’à ces derniers temps. — 4 — Le traitement se divise en deux parties. 1° Prophylaxie ; D\ Expulsion des oxyures. Prophylaxie. — S’abstenir de boire des eaux stagnantes impures, se servir d’eau filtrée, faire cuire suffisamment les viandes, les légumes destinés à l'alimentation, soins de propreté, nettoyage des ongles. Expulsion des oxyures. — L’expulsion peut s’ob- tenir au moyen des topiques et surtout des pur- gatils. Les topiques se divisent en trois catégories : 1° Topiques gazeux ; 2° Liquides ou demi-soliues. 3° Topiques solides. Les topiques gazeux sont constitués; par des fumi- gations avec les feuilles de tabac, les vapeurs de soufre, etc., 1ls sont aujourd’hui complètement aban- donnés. Les topiques liquides sont constitués par les lavements. Il faut avoirsoin de vider l'intestin par un premier lavement, puis introduire le lavement médicamentum qui doit être retenu de façon à pro- longer son action le plus longtemps possible. Wan Swieten ordonnait des lavements d’eau froide. | Bouchut, Rilliet et Barthez recommandaient Pail soit seul soit associé à l’ara fœtida. ED ue LT GNT Dujardin Beaumetz, recommande la glycérine, Trousseau Dieulafoy ont préconisé le calomel en suspension dans une émulsion go mmeusé, 0.50 pôur 155 gr. d’émulsion de fer on a employé les décoc- tions de plantes vermifuges absinthe, séren contra ; les médicaments antiseptiques — sublimé r/2606; l’induré de mercure 1/5000 = permangañate de po= tasse 1/500. + L'huile d'olive, l'eau de chaux, le sulfure dé p6= tasse, le menthol, etc., ont aussi été essayés.. : Les topiques solides sont constitués par les sup- positoires, à base de beurre de cacao ou de gélatine contenant diverses substances médicamenteuses, onguent gris, naphtaline-calomel, graisses, etc... De tous ies moyens employés pour guérir les oxyures, ceux qui donnent les résultats les plus ra- pides sont sans contredit les purgatifs ; la plupart des auteurs médecins ne parlent pas de ce mode de trai- tement, presque tous se bornent à l’emploi de lave- ments. Les connaissances répandues sur les oxyures avaient laissé croire que cet helminthe habitait presque exclusivement le rectum : et que les lave- ments devaient en avoir raison ; nOUS Savons aujour- d’hui que si onle rencontre fréquemment dans le rec- tum, il se trouve en même temps dans le gros intes- tin et même dans l'intestin grêle où il se reproduit constamment ainsi que nous l’avons déjà vu et où les CAES CENT, à — $1 — lavements ne peuvent aller l’atteindre. Il était donc tout indiqué d'employer les purgatifs, c’est ce que nous avons fait et nous en avons obtenu d’excellents résultats. Quelques cas avaient été traités antérieurement par ce procédé, -et les auteurs n'avait pas paru y attacher une grande importance. M. Hervieux est un des premiers qui parle de l'huile de ricin, comme traitement de ces vers, dans l’observation qu'il a . publiée en 1859, et qui est discutée en PAU dans _ l'observation n° 3 de cette thèse. Nous avons débarrassé en quelques séances des malades atteints d’oxyures depuis plusieurs années et la guérison s’est maintenue. Tous les purgatifs peuvent-ils être employés indi- féremment et donner de bons résultats? nous ne le savons pas ne les ayant pas tous employés, mais nous pouvons dire que les purgatifs salins en général, sulfate de soude de magnésie, nous ont paru infé- fieurs comme résultat à l'huile de ricin à l’eau-de-vie allemande et aux purgatifs drastiques en général. Nous mettons donc sur la même ligne, comme eflet, l'huile de ricin etiles purgatifs drastiques, c’est-à-dire les purgatifs produisant une hyper- sécution biliaire et intestinale intense ; ce qui: nous porterait à Croire que ces substances n'agissent. pas en général comme vermicides, en ce qui Concernedes - oyxures, mais qu’elles ont plutôt. une action mécas nique en entraïnant les oxyures par les sécrétions et les évacuations qu’elles produisent dans le tube digestif. Comment faut-il administrer les purgatifs ? Pour obtenir un résultat presque certain, il est nécessaire de faire purger le malade deux ou trois fois, au moins, à quelques jours de distance avec l'une ou l’autre des substances indiquées ci-dessus et en ayant soin ; après l’effet purgatif terminé de aire nettoyer le rectum par plusieurs lavements d'eau froide ou tiède qui auront pour but d’expulser les oxyures qui auraient pu s'y fixer, après y avoir été entraîné par les selles liquides. Il sera aussi très utile de faire changer les draps de lit, et nettoyer les vêtements qui pourraient con- tenir des œufs et qui seraient susceptibles d’être ra- menés dans les voies digestives. Tels sont les moyens que l’on pourra employer pour combattre les oxyures. Dans les cas très simples où il ne reste d’oxyures que dans le rectum, les lavements seront peut-être suffisants, beaucoup de cas ont été guéris par ce procédé chez les enfants, et chez des adultes, beau- coup le seront encore; mais dans le cas où l'intestin entier sera envahi comme cela arrive ordinairement chez l'adulte, l'emploi des purgatifs ne réussira même pas toujours, mais je crois qu'avec un peu de persé- vérance, les cas rebelles seront de plus en plus rares; et d'autre part, le malade sera soulagé beaucoup plus rapidement par ce procédé, que par ceux employés antérieurement. un : 4 À tu D AT ES etat à OBSERVATIONS OBSERVATION I Rapportée par Bremser, page 372. Une jeune fille de la campagne âgée de 12 ans, fut tout à coup atteinte de maux de tête très violents. Cinq heures après elle tomba dans un délire furieux accom- pagné de convulsions qui semblaient devoir mettre fin à ses jours. Elle se réveilla vingt-quatre heures après, dé- barrassé de ses douleurs : les cavités orbitaires étaient remplies de chairs crûes (rohen fleische) et la pupille avait disparu; le globe de l’œil s'était contourné de bas en haut, de manière que les parties qui reposent sur _ l'orbite étaient entièrement cachées sous la voute orbi- taire, on présume que la présence des vers était cause de ces accidents ; et on administre des vermifuges con- _jointement avec des purgatifs ; après en avoir fait usage pendant trois jours consécutifs, le malade commença à rendre quelques oxyures, elle en évacua encore davan- tage le quatrième jour, époque à laquelle les yeux éprouvèrent des contractions convulsives, etl’on aperçut de temps en temps une petite partie de la conjonction; le sixième jour, elle ne rendit pour ainsi dire que des vers ; après cette évacuation extraordinaire, les yetix reprirent leur position naturelle et la vue fut rétablie, OBSERVATION Il Cruveilhier rapportée dans l’ouvrage de Rülli et Barthez, tome III, page 804, 2° volume. Une enfant de 9 ans était réveillé toutes les nuits à la même heure par des douleurs intolérables à la région de l'anus ; ce malheureux enfant poussait des cris déchi- rants, se comprimait le fondement, se roulait dans l’ap- partement. La périodicité fit penser à une fièvre inter- mittente. J'administrai le sulfate de quinine en potion et en lavement sans obtenir aucun effet. J’eus l’idée que ce pourrait bien être des oxyures; j'examinai l'anus et je trouvais dans les plis roidis quelques-uns de ces ani- maux s’agitant très vivement. Un peu d’onguent gris posé dans l’anus pERAnt quelques jours, fit disparaitre les effets. OBSERVATION III Hervieu, Union médicale 1859, tome IL, pages 245, 350, HI, 50! De quelques accidents graves déterminés par les oxyures et leur traitement. _ Le malade qui fait le sujet de cette observation est un homme de 35 à 40 ans qui a eu des attaques de rhuma- tisme articulaire aigü et qui a dans son enfance beaucoup souffert des oxyures, à partir de l’âge de 15 ans. Les démangeaisons dont l’anus était le siège, diminuëérent notablement, et malgré une foule de moyens employés jusqu’à ce jour, elles n’ont jamais disparu complètement. Dans le courant de juillet 1857, M. X... éprouva une sorte de dyssenterie qui fut attribuée à une influence épidémique régnante ; le malade allait sept à huit fois par jour à la garde-robe et éprouvait chaque fois un besoin si brusque et si irrésistible d’aller à la selle, que si à l’instant même il n’avait pas à sa portée les noir d’y satisfaire, le sphincter était vaincu. Les évacuations filantes et glaireuses n’étaient jamais suivies de sensation de soulagement que donnent lieu d'ordinaire toutes les garde-robes. Malgré ces nombreuses évacuations, le malade rendant assez régulièrement deux fois par jour des matières solides ce qui prouvait la rée gularité de la digestion intestinale. Ces accidents durèrent un mois environ et se calmèrent d'eux mêmes sans autre traitement qu’un régime sévère, ils reparurent pendant l’hiver de 18657 et en 1868 ils éclatèrent avec une grande violence ; le malade éprouvait un besoin irrésistible d’aller à la selle dix à quinze fois par jour; les évacuations étaient rarement mélées de stries san- guinolentes. Les épreintes au lieu de cesser après l’éva- cuation glaireuse, persistaient des heures entières, et reconnaissaient pour cause, un spasme du sphincter horriblement douloureux à l’exploration directe. Le rectum était constamment le siège d’un suintement, de tension et de pesanteur, et de plus M. R... accusait un état de contracture permanent de la partie latérale droite de l’anneau sphinctérien, et plus les efforts pour aller à la garde-robe étaient grands, plus le spasme était dou- loureux: la station verticale prolongée exagérait la ten- sion douloureuse qui paraissait siéger par retentissement dans les muscles du périnée, des cuisses, des fesses et de l'anus. do Il n'existait aucun symptôme fébrile, la langue était rosée, humide et l’appétit conservé, mais il y avait des éructations des bavloygmes, et de flartuosités, quelques troubles légers du côté des voies urinaires, dysurie, ténesme vesciale la face de l’ensemble assez insolite de. ces accidents. J’éprouvai je dois l’avouer de grandes perplexités diagnostisques ! bien des hypothèses se pré- sentèrent successivement à mon esprit, mais aucune ne pouvait me satisfaire, parce qu'aucune ne renfermait la 8 STRESS vérité... l'hypothèse d’une dyssenterie s’accordait mal avec le caractère des excrétions, bol fécal quotidien et parfaitement acrmal d’une part, d'évacuation glaireuses en nombre plus ou moins considérable d’autre part. La violence des douleurs et le spasme sphinctérien m'availent fait penser à une fissure amale. Je repoussai la supposition d’un rétrécissement organique d’une dé- générescence d’..... je m’arrêtai à l’idée d’une vectite.. Je sentais néamoins qu'une partie de la vérité m ECHaDe pait. J’eus recours aux antyphlogistiques sangsues, bains tièdes, lavements émollients, opium, régime très-sévère, lait, bouillon, potages œufs etc. Malgrè le régime et le traitement indiqué la sécrétion muqueuse intestinale ne vavissait pas etles douleurs sphinctériennes acquerraient une intensité excessive, la glace sur l’anus apportait un peu de soulagement. Le malade qui était atteint d’un certain degré de constipation malgré les évacuations glaireuses fut pris d’une diarrhée qui dura quinze jours et qui aggrava les accidents locaux. Le malade passa ainsi plusieurs mois dans une situation vraiment cruelle en proie à üne sécrétion rectale intarissable et à des douleurs atroces, osant à peine prendre quelques ali- ments dans la crainte d'augmenter lecatarrhe intestinal ; s’épuisant par laréunion de toutes ces causes de débilité maigrissant à vue d’œil, et tombant dans un état chloro- anémique de jour en jour plus voisin de la cachexie. Plusieurs médecins furent consultés et proposérent diverses opérations sur le sphincter qui furent repous- sées par le malade... > La santé, générale continuant à s’altérer, je commen- cai à concevoir des inquiétudes sérieuses, tant sur la nature de la maladie, que sur son issue. L’yypothèse d’une dégénérescence se présenta à moi plus admissible qie jamais et cependant le doigt introduit dans le rec- tum n’indiquait aucune trace de lésion organique ; la À LT lésion pouvait siéger assez haut pour être en dehors de - la portée du doigt, maïs je n’en restai pas moins en pré- sence d’un problème insoluble tant au point de vue thérapeutique. Dans le courant du mois de die et de décembre les accidents parurent se calmer, je profitai de cet état pour proposer au malade un purgatif qui fut accepté nous fimes choix de l’huile de ricins qui fut prise 25 dé- cembre 1858 à la dose de 40 grammes. Il en résulta plusieurs selles copieuses ; les deux premières n’offrirent rien de particulier mais le troisième et quatrième ame- nèrent l'évacuation d’une multitude innombrable d’oxi- gures, Dès le lendemain la sécretion intestinale était arrêtée, et le. douleurs disparues, l’excrétion des matières plus facile. Une semaine se passa sans accident. Au bout de huit jours ce catarrhe de l'intestin ayant montré quelque tendance à se reproduire, une nouvelle purgation à l’huile de ricins amena encore la sortie d’une foule incalculable d’oxyures, etla cessation totale des accidents. Dans le courant de janvier 1859 la malade à pris deux fois à 15 jours d’intervalle l'huile de ricin, mais le nombre des oxyures mêlé à la matière des évacua: tions était devenu fort peu considérable, c’est à peine si l'on ‘en découvrait quelques-uns aprés la dernière prise de médicament. Les lavements quotidiens ont alors été substituée à -l’huile de ricins, et ils semblent puissamment avoir con- tribué pour leur part à consolider la guérison. Depuis ce moment tous les désordres locaux ont dis- . paru. OBSERVATION IV M. R..., 32 ans, docteur en médecine, fut atteint en 1892, de quelques démangeaison à l’anus. Ces dé- \ — 60 — mangeaisons étaient surtout plus vives entre dix et onze heure du soir, elles continuaient avec la chaleur du col etne cessaient généralement que vers minuit, à ce moment le malade pouvait s'endormir. Ces déman- geaisons existaient bien dans la journée, elles étaient peu intenses à une macération se produisait chaque fois que la malade éprouvait le besoin d’aller à la garde- robe, et elle continuait pendant une heure après l’expul- sion des selles. Elles allèrent en augmentant pendant trois à quatre mois, à ce moment elles devinrent intolé- rables, un suintement brûlant se produisit par l’anus, le spasme sphinctérien était très. douloureux ; le grat- tage avait enflammé toutes ces parties et la douleur avait acquis une telle intensité que la malade ne pouvait plus rester assis, la perte de sommeil qu’ilen éprouvait l’af- fectait beaucoup. M. R... qui était d’un tempérament anthritique S était cru atteint d’eczéma, de la marge de j’anus, il prit quelques bains de siège, se fit des onctions avec de la pommade à l’oxyde de zinc, et obtint un peu de soula- sement ; les sécrétions glaireuses ne disparurent pas, 1l pensa alors à l'existence d’hémorrhoïdes internes et de fissures anales, il se disposait à aller se faire examiner lorsqu’en prenant un lavement d’eau froide dans le but de se soulager, il fut tout surpris de constater au fond du vase dans lequel il l’avait rendu, l’existence d’un grand nombre de petits vers filiformes qu'il reconnut aussitôt pour des oxyüres. M. R... pensa pouvoir se débarasser rapidement de ces parasites, et il eut recours au traitement ordinaire par les lavements. Il commença par l’eau froide, cinq à six lavements furent pris tous les soirs en se couchant, une certaine quantité de vers étaient expulsés chaque fois ; 11 survint un soulagement rapide, les démangeai- sons disparurent en partie, mais en apparaissant quand cap, is même le soir à la mêmè heure. L'eau froide fut remplacée après en certain temps par l’eau additionnée de glycé- rine, mais l’effet purgatif produit par ce dernier médi- cament empêchait de garder les lavements; et si on cessait ces dernières pendant quelques jours, les déman- geaisons revenaient avec intensité. Ennuyé de cette tenacité, M. R... employa successivement les lavements de sirop de sucre pendant huit à dix jours, sans aucun résultat appréciable, il essaya ensuite les lavements anti- septiques, permanganèse de potasse 1/500 sublimé, 1/5000 ; le permanganèse qui était gardé et absorbé, amena une rémission de plusieurs jours, mais le prurit recommença. Tous ces lavements étaient pris en quan- tité suffisante pour remplir le rectum a V'S iliaque, et ils étaient continués jusqu’à ce que le liquide vendu ne contint pas trace d’un seul oxyure. R | Le malade avait remarqué qu’en prenant les lave- ments au moment des démangeaisons la quantité de vers . rendus était bien plus considérable qu’en les prenant à tout autre moment de la journée. Les choses étaient en cet état et les démangeaisons peu intenses, mais toujours fort ennuyeuses, lorsque M. R... qui estun de nos amis me parla incidemment de cette affection, et me mit au courant de toutes les tenta- tives qu’il avait faites pour se guérir. Je l’engageai à prendre un purgatif en lui disant que les oxyures devaient remonter dans l'intestin pendant les périodes de calme, qu’ils ne restaient pas confinés dans la partie inférieure du rectum, et que ce devait être à cette cause qu’il fallait attribuer l’insuccès de son traitement. M. R... voulut s'assurer par lui-même de la véracité de cette assertion, il pritun matin 30 grammes d’eau-de- vie allemande, et avant que l’effet purgatif se fut pro- duit, il se nettoya le rectum et L’S iliaque par une série pi de lavements jusqu à ce qu'il n’y eut plus d’oxyures rendus avec le liquide ; au moment de l’effet purgatif il expulsa avec chaque selle, des centaines d’oxyures ani- més de mouvements rapides. Ces oxyures ne provenaient donc que de l'intestin grêle ou de la partie supérieure du gros intestin. À la suite de ce purgatif le malade fut tranquille pen- dant un mois et demi environ; après ce laps de temps le prurit fit encore son apparition. Il prit alors de nou- veau 30 grammes d’eau-de-vie allemande, et trois jours après, 40 grammes d'huile de ricin : le premier purgatit entraîna une grande quantité de vers, le deuxième en expulsa quelques-uns seulement. Tous les symptômes disparurent complètement et depuis ce temps, le malade n’a plus rien ressenti, il y a de cela un an environ, l’af- fection avait duré un an et demi. ORSERVATION V M.B..., professeur 35 ans, se plaintäépuis2 ans environ de prurit et de démangeaisons à l’anus, il s’égratigne et souffre beaucoup, les démangeaisons apparaissent sur- tout quelques heurès après le repas, ellés reviennent régulièrement fous les soirs à la même heuré, et ellés réveillent quelquefois le ice pendant la nuit, Un médecin consulté reconnait la présence des oxyures et ordonne des lavements au permengänate de potasse, tous les soirs en se couchant. Sous l’ influence du traite- ment le prurit s 'atténue beaucoup mais il reparaît par suite de la suppression des lavements que le malade trouve fort ennuyeux. Se trouvant atteint d’un léger embarras gastrique, M. B... prend deux verres d’eau purgative et constate que les. démangeaisons ont disparu, mais elles reviennent peu à peu au por d'une Semaihe : le malade prend une j.9 ERISN RD ENSIJ Ua HO. A «HN ! os nouvelle purgation avec de l’eau de Rubinat, le prurit disparaît et apparaît de nouveau au bout de dix jours, ce même traitement est recommence un Certain nômbré de fois avec le même résultat. Fort énnuÿé dé cette situation le malade vient me consulter. Je lui ordonné deux purgatifs avec 45 grammes d'huile de ficin à quatré jours d'intervalle, avec lavement d’eau tiède après le dernier purgatifafin de débarrasser leréctum des oxyÿuré qui auraient pu s’y arrêter. Un grand nombre dè vers sont expulsés par ces deux purgatifs ; Les démangeaisons ont complètement cessè depuis huit mois. L’affection durait depuis deux ans. OBSERVATION Vi M. R..., 28 ans était atteint d’oxyures vermiculaires depuis huit mois. Les démangeaisons avaient lièu tous les soirs, trois heures environ après le repas, êt s’exas- péraient sous l'influence de la chaleur du lit. Elles appa- raissaient quelquefois par intermittence dans le courant de la journée. Sur les conseils d'un médecin, le malade avait pris des lavements d’eau salée tous les soirs, ainsi que des suppositoires creux renférmant de l’onguent gris. Sous l'influence du traitement une amélioration sensible s’était produite ; les démangeaisons disparaissaient pen- dant quatre à cinq jours, et elles recommençaient si le traitement n’était pas repris. Voulant se débarrasser à tout prix de cette incommodité, le malade prit de sa propre initiative 30 grammes d’eau-de-vie allemande. Il expulsa un grand nombre d’oxyures, et depuis les démangeaisons n’ont plus reparu. L’affection avait duré plus d’un an. OBSERVATION VII M. M.., employé de commerce 40 ans, est atteint | d’oxyures vermiculaires depuis cinq mois. Les déman- geaisons reviennent tous les soirs vers vers huit heures c’est-à-dire deux heures après lerepas; et dans la journée, après les garde-robes à la nuit elles acquièrent une belle entensité qu’elles empêchent quelquefois le malade dormir, Il prend sur l’avis d’un médecin des lavements de sublimé au 1/s000° continués pendant plusieurs mois, une amélioration survient, les déman- geaisons diminuent d'intensité, disparaissent par inter- valle et apparaissent de nouveau et même résultat avec les lavements de glycine, et de menthol. Au mois deseptembre 1804 le malade vient metrouver, - je lui ordonne le traitement suivant: i° Purgatif avec 45 gramme d’huile de ricin. 2° Troisjours aprèsinouveau purgatif avec 30 grammes d’eau-de-vie allemande. : 3° Plusieurs lavements d’eau froide après l’expulsion des dernières selles. Les démangeaisons disparaissent immédiatement. Elles n’ont pas reparu depuis. OBSERVATION VIII Mademoiselle L...agéede 4ans, tempérament lympha- tique, est atteinte depuis un mois environ de déman- geaisons à l’anus, il s’en écoule un peu d'humeur, elle s égratigne, se gratte le nez, elle crie et pleure pour la moindre contrariété, elle a perdu sa gaieté ordinaire, et est devenue maussade ; elle tousse fréquemment, il sur— vient des mouvements convulsifs des membres et de la face ; le sommeil est agité, elle s’éveille fréquemment et a des cauchemars ; les yeux sont cernés, les traits fati- guëés, ellea perdu l’appétit; la langue est un peu chargée, . le pouls est normal, il n’y a pas de fièvre. La mère me conduit l’enfant, et j’ordonne o gramme 30 centigrammes de santonine en trois paquets à prendre, — 65 — un paquet tous les matins, et un lavement de o. 20 cen- ügramme de calomel dans un mélange de 90 grammes. L'enfant rend par l’anus deux gros lonbries dès le pre- mier jour et pas d’oxyures. Le quatrième jour je fais prendre un purgatif avec 1$ grammes d’huile de ricins émulsionnée avec du suif, les selles contiennent de nombreux oxyures. L'enfant a repris son appétit et son entrain ordinaire, les oxyures n’ont pas reparu depuis huit mois. SAME L'ORE CONCLUSIONS 1° Les oxyures constituent une affection peu grave qui se reconnait facilement et qui se manifeste par des symptômes consistant en prurit, démangeaisons à l’a- nus, accompagnés de convulsions, surtout chez les enfants. 2° Les oxyures habitent ordinairementitoute l'étendue du tube digestif, et non pas seulement le rectum. 3° Les œufs peuvent se développer et donner nais- sance à de jeunes vers, soit en restant constamment dans lintestin, soit en étant rejetés au dehors et ramenés dans l'estomac avec les aliments. Le meilleur mode de traitement consiste en purgatifs prastiques, huile de ricin, eau-de-vie allemande, julep Scammonée, pris deux ou trois fois à quelques jours à Ah le rectum des derniers exyures è pu s’y trouver entraînés. 4 Hs À Se Ü 5 ; | _ Nr AAA Va à Per oe re Président de la thèse à M Rte Vu: - a | Le Doyen : mo * BROUARDEL. À dou one so ._ Vuet permis d'imprimer, at Le Vice-Recteur de l’Académie de E 1 Ci itE A 20 À 3 Ï à Han RÉARD. | + IMPRIMERIE DES THÈSES DE MÉDECINE je Photomount ! Pamphlet Binder Gaylord Bros. ! Makers : Syracuse, N. Y. , PAT. JAN 21, 1908 TT